REVUE DE POLIS (articles), DOSSIERS, PSYCHANALYSE, POESIE ET LITTERATURE, ART
Je me présente, je suis une étudiante de philosophie en Master 1, et… psychanalyste, sans cabinet pour l'instant parce que je suis jeune, et que je me contente de suivre des Séminaires dans une Ecole de Psychanalyse, enfin, quand ils reprendront, et d'être en analyse de “contrôle” (même si nous n'employons pas ce mot-là). Je vous parle ici en tant qu'étudiante.
J'ai donc lu votre livre, et la chose étonnante qu'il m'est arrivé est la suivante : nous avons pensé EXACTEMENT les mêmes choses pour ce qui est du premier tiers de votre livre, en revanche pour les deux autres tiers, je ne vous suis plus du tout, le point de rupture n'étant pas encore tout à fait précisément page 45 où vous commencez de parler de Lacan, mais page 53 au sujet du “service des biens”. J'avais lu des passages de L'Etre et l'événement, mais c'était il y a longtemps et je ne reviendrai pas sur la notion d'événement, ni sur ce livre.
Je commence par le premier tiers de De quoi Sarkozy est-il le nom? où nous avons, je vous assure, pensé et fait la même chose : je n'ai absolument pas cédé à ce que vous nommez “la psychose Le Pen” puisque je n'ai jamais voulu de carte d'électeur, puisqu'effectivement pour moi le “contenu” prime sur le “nombre”, et qu'en philosophie le nombre ne fait pas droit. Je ne sais pas si vous avez lu le livre de Jean ALLOUCH, psychanalyste, intitulé : Le s exe du maître, editions Exils, à mon avis c'est fort possible puisqu'à un moment vous dites la même chose, page 9 rapidement, sur la nécessité de certains d'avoir “un maître qui les protège” et c'est de là que part toute votre analyse de la peur primitive et de la peur de la peur. Je ne dirai pas au passage, que lors du passage en 2002 de Le Pen au second tour je n'ai pas eu peur, vivant en imaginaire un monde dirigé par celui-là, mais dans les actes je n'ai pas cédé, je suis quelqu'un qui ne voit pas du tout à quoi sert une carte d'électeur. Je partage toute votre analyse sur l'élection (”ce qui vient à défaillir dans le vote n'est autre que le réel”, “la peur va valider l'Etat”, “Il (l'Etat) aura alors les mains libres, parce que, dès que l'Etat a été investi par la peur, il peut librement faire peur” etc…). Et aussi, ce que je pense aujourd'hui à cent pour cent, page 16 : “C'est que la vérité de la situation, c'est la guerre.” Et je partage également tout à fait votre avis sur (page 21) le fait que pendant la Seconde Guerre Mondiale, les “Français”, c'était les Résistants, ET C'EST TOUT. D'après le dictionnaire de la Résistance il y avait 500 000 résistants sur 50 millions de Français. “Ceux qui n'ont pas consenti aux abaissements…”
Voilà pourquoi je dis : aujourd'hui nous sommes face à nous-mêmes, notre passé, notre présent, notre futur, nous croyions quoi? Que nous allions enterrer les martyrs, que l'ONU avait réglé tous nos comptes avec ceux qui n'étaient pas parmi les 500 000 résistants? Que l'Histoire ne nous rattraperait pas? Elle nous rattrape et nous sommes là, aujourd'hui, enfin, face aux vrais comptes qui n'ont pas été réglés. Que c'est bien fait pour nous, ce qui nous arrive, que nous l'avons mérité si nous ne résistons pas. Je n'ai pas voté pour cette élection de 2007 non plus, parce que toujours pas la moindre envie d'une carte d'électeur, malgré les propos peureux qui montaient ici et là, les psychoses qui se développaient sur les visages de ceux qui n'ont pas su garder leur tête, et parce qu'évidemment , comme vous avez lu que je suis psychanalyste, vous savez que c'est antinomique. C'est à notre tour aujourd'hui, de montrer qui nous sommes, nous qui ne votons pas, et les autres, à notre tour de faire nos preuves parce que oui je pense comme vous, nous sommes en guerre, et chacun, dans ce qu'il est au plus profond de lui-même, va devoir faire ses preuves, sur vivre debout ou mourir. Et je crois aussi comme vous, que notre meilleure alliée est la propre peur de Sarkozy (pour s'entourer de tous ces gardes du corps, quelle vie !), que son meilleur ennemi, c'est lui-même. Pour le reste, étant psychanalyste, je sais tout par coeur. Et personnellement, je n'ai pas peur.
Et c'est à partir de cette page 53, sur le “service des biens” que je ne vous suis plus. Parce que Lacan, dans l'Ethique de la psychanalyse a écrit : “avoir des biens consiste à en priver autrui”, dans le chapitre “la fonction du bien”, je crois. Et Darwin, l'Origine des espèces, chapitre 5, intitulé “la lutte pour l'existence”, qu'en faites-vous? Voilà pourquoi je laisse ici chacun face à lui-même, en donnant une petite orientation personnelle : dans le même livre de Lacan, ce qui fait gagner la petite Antigone face à Créon et précipite toute la cité dans le malheur, les incendies, le sang, c'est que : “quelque chose d'au-delà de l'Atè (l'atroce) a été franchi par Créon, maître de la cité, quelque chose qui fait que le mal d'Antigone, c'est-à-dire le bien de Créon, devient le bien d'Antigone” (chapitre, je crois, Antigone dans l'entre-deux-morts). Et qui fait dire à l'Antigone de Anouilh : “Tu m'ordonnes, cuisinier, tu crois que tu peux m'ordonner quelque chose?”
C'est le déluge qu'a déclenché Créon, il a fait une erreur, dit Lacan.
Alors courage, mes amis étudiants, il n'y a que lorsque l'on croit qu'il y a un Maître qu'il y en a un (je ne fais que reprendre Jean ALLOUCH), même si je ne donne pas ce même nom “courage” tel qu'Alain Badiou le définit dans son livre au mot courage, ni même à l'impossible, je dirais que le courage, pour moi, c'est évidemment ce qu'il faut, mais surtout ce que Lucie Aubrac a nommé : “il n'y a d'impossible, que ce que l'on n'a pas tenté de surmonter” (Ils partiront dans l'ivresse, Seuil).
Florence Morel
1- Je voudrais témoigner de ce que j'ai vu hier, jeudi 15/11, à la Sorbonne, jour de l'Assemblée Générale (= discussion) -enfin ! parce que le manque d'information qui à ce stade doit certainement s'appeler "censure de l'information" a fait que n'ayant pas cours un mardi, j'ai ignoré qu'il y avait enfin eu une première AG à la Sorbonne un mardi, et pas le moindre papier nulle part d'annonce le lundi, note : les affiches, faites-les encore plus petites (...) -, à 14h, amphi Richelieu, je suis une étudiante de la Sorbonne en Master 1 : la Sorbonne n'existait plus hier mais était devenue une Ecole de policiers, il y en avait PARTOUT à l'intérieur, je le dis pour informer tous ceux qui n'y étaient pas - comment est-ce ailleurs, notamment à Nanterre? - parce qu'à part internet et le bon vieux téléphone et la parole en face, il n'y a plus de médias, c'est nous les nouveaux journalistes, je suppose que ceux de bellaciao l'ont remarqué, des écrivains ont même écrit des livres à ce sujet -, et personnellement je n'oublierai jamais ce que j'y ai vu à l'intérieur, cette violence visuelle. Jamais.
2- Je voudrais rappeler que sur bellaciao il y a encore 3 jours le petit film très bien fait de Thomas Lacoste (en partenariat avec la revue "Sauvons la recherche") qui expliquait très clairement ce que signifiait : "autonomie des universités", très précisément l'inverse d'une autonomie, mais une privatisation, que si le gouvernement a pris ce mot c'est pour cacher ce que cela veut dire réellement, qu'il est non seulement prévu des suppressions de postes d'enseignants, mais qu'un certain "profil" dans le recrutement des enseignants va être exigé, un profil de clone du gouvernement -je ne fais que reprendre ce que j'ai lu dans cet article très sérieux sur bellaciao qui date déjà et que je n'ai pas retrouvé sur le site -, et non une création par soi-même qui à travers les livres enrichit sa propre vie quand on fait des dissertations (je parle pour les Masters, les futurs titulaires du CAPES s'ils l'ont, de l'agrégation, ceux qui font des thèses, et les licences qui avec une licence peuvent quand même remplacer un prof absent en collège et lycée, et le 1er cycle est concerné aussi pour son avenir) et fait de chaque personne une personne créative, originale, unique.
Or à l'AG de 14h, amphi Richelieu, à la Sorbonne, j'ai été bien pire que déçue
1- parce que l'AG a fait du sur place pendant 1h30, n'aborde pas les vrais problèmes ou gueule, oh plus grave n'en est pas informée et dans ce cas pourtant on la cherche, l'information, c'est sur google qui m'a mise sur bellaciao que je l'ai trouvée, pas un mot du petit film de Thomas Lacoste à l'AG donc ; et que à part certains avec qui je me disais : "oui avec celui-ci ou celle-là le dialogue serait possible", je n'y ai trouvé que ceux dont j'ai parlé dans un article sur bellaciao à 3h et quelques du matin, signé du même prénom que cet article, vous allez sur les articles qui sont tous à droite sur le site, jusqu'en bas, vous tapez "tous les articles", vous les faites défiler, et comme vous avez l'heure et le jour (16/11) et mon prénom, ça va très vite et vous le retrouvez sans problèmes, j'y parle de Nanterre aussi.
2- Je suis férocement contre -et c'est peut-être bien la raison principale qui m'a fait partir - le fait qu'on ose y entendre certains étudiants qui parlent de "négociations"??!!, négocier c'est collaborer - les collabos, vous savez? -, là j'ai pâli et je suis partie, et j'ai donc écrit sur bellaciao un article vers 3h le 16/11, soutenant l'intersyndicale des enseignants, personnels IATOS, étudiants de Nanterre, parce que vengeance pour Nanterre, les méthodes DEJA utilisées là-bas contre des étudiants ne sont plus du tout acceptables, nous ne sommes plus en démocratie, ils sont 1500, à Toulouse les enseignants ont rejoint aussi leurs étudiants, alors qu'est-ce qui fait qu'à la Sorbonne/Tolbiac/Clignancourt (= Paris 1 et Paris 4) on est 3 milliards de fois plus cons qu'eux?, sans les enseignants bien sûr que nous n'y arriverons pas (et j'espère que c'est en tant que future enseignante que je m'adresse à eux), or ils étaient là il y a quelques années.
Ce que m'a inspiré l'AG de 14h à la Sorbonne le 15/11, je l'ai déjà écrit : la chanson de Jacques Dutronc, "l'opportuniste". Parce que c'est depuis le LMD que rien ne va plus à l'université pour moi, je remonte jusque là. Alors pour le sur place, vous repasserez. J'ai déjà pris pour ma conscience, mes dispositions.
J'écrirai peut-être dans la soirée un autre article sur le hors-série, spécial numéro 3, du magazine "Sciences Humaines" de mai-juin 2005, toujours dispo dans les kiosques près de la Sorbonne, sur mes 3 philosophes préférés, Deleuze, Derrida, Foucault, pour expliquer à Comte-Spontville (prof un jour à Paris 1, horreur !), Ferry (prof à Paris 4 un jour, horreur !) pourquoi nous sommes nietzschéens (cf leur livre monstrueux intitulé le contraire), parce que Nietzsche avait dénoncé en premier le nazisme, et à Renaut pour le livre monstrueux également en collaboration avec Ferry, La Pensée 68.
Essai sur l'antihumanisme contemporain, pourquoi je suis lacanienne jusqu'au bout des ongles, et pour mes 3 philosophes préférés, Deleuze, Derrida, Foucault, pour expliquer à Comte-Spontville (prof un jour à Paris 1, horreur !), Ferry (prof à Paris 4 un jour, horreur !) pourquoi nous sommes nietzschéens (cf leur livre monstrueux intitulé le contraire), parce que Nietzsche avait dénoncé en premier le nazisme, et à Renaut pour le livre monstrueux également en collaboration avec Ferry, La Pensée 68.
Essai sur l'antihumanisme contemporain, pourquoi je suis lacanienne jusqu'au bout des ongles, et pour mes 3 philosophes préférés déjà cités. A vous : le nombre ne fait pas droit, c'est l'intelligence qui compte. En 45 les Résistants ont gagné à 500 000 sur 50 millions de Français, vous devez quand même connaître les sources, alors aujourd'hui, vous pensez...
Je n'en dirai pas plus, vous ne m'intéressez pas plus que ça (ces quelques mots que je viens d'écrire), je n'ai pas envie de m'adresser à vous plus que ça, je ne vous intéresse donc pas plus que ça je le suppose, et nulle envie non plus de vous adresser à moi. Tant mieux. Il n'y aura pas besoin de vous rappeler qu'il y a eu et qu'il y a encore un Aubrac (et il y a eu des Aubrac victorieux de pas n'importe quoi (...), je suis incollable là-dessus).
On n'est pas encore prof mais on est journaliste, ici, puisqu'il n'y a plus de médias et que des écrivains commencent de publier des livres là-dessus.
Florence Morel
J'ai assisté partiellement à une nouvelle AG (pour voir où ils en étaient) le lundi 19 à 14h à la Sorbonne, où enfin 2 maîtres de conférences étaient présents et l'ont dit (peut-être y en avait-il d'autres qui n'ont pas jugé bon de le dire), dont l'une qui a parlé de ce mot "autonomie", pris exprès alors que c'est de l'inverse d'une autonomie dont il est question, elle a tenu à bien expliquer cela.
Et c'est dans cette nouvelle AG que j'ai entendu ce jeune homme-là qui avait écrit un article intitulé SOS sur bellacio, - alors dans ce cas c'est affreux parce que l'on se dit qui cela peut-il être, un agitateur etc (je mets les mots faux de ce qu'il n'est pas, exprès) - dire que c'était lui qui avait été frappé, menotté, et qui avait évidemment porté plainte. Alors je tiens à témoigner que de nous tous aux AG, il est l'un des plus pacifistes, dans sa façon de s'exprimer, d'être... Je... je n'en suis pas encore revenue parce que c'est au-delà de grave, mais... les mots me manquent. Il fallait vraiment que j'aille là-bas pour entendre que c'était à lui que c'était arrivé, s'il a besoin d'une pétition qu'il la fasse circuler par exemple sur internet, nous la signerons, ou d'autres choses légales, et il peut en appeler à ses professeurs qui le connaissent et en qui il a une confiance totale, je ne sais pas, je propose plusieurs choses.
Je lui conseille de songer au Procureur de la République de Paris, pour porter aussi plainte, si certains policiers mettaient des bâtons dans les roues d'autres policiers, personnellement j'ai été obligée de porter plainte contre une personne très haut placée à la Sorbonne, et une autre moins haut placée pour une chose pire que grave, n'ayant rien à voir avec les grèves, mais alors vraiment rien, et c'est au Procureur de la République de Paris que j'ai porté ma plainte, qui a été RECUE par lui et porte un numéro, affaire toujours en cours pour l'une d'entre elles, l'autre n'a plus son poste, mais je veux dire par là que j'ai personnellement confiance dans le Procureur de la République de Paris (à la condition qu'il soit bien le même auquel j'ai eu affaire, et je l'espère bien ( !)).
Pour ce que vous appelez (vous = plusieurs), j'en profite juste pour poser en plus cette question, ce que vous appelez des "vigiles privés" (battant le record du temps de recrutement dans ce cas, pas comme dans l'enseignement (...)), est-ce quelqu'un peut me CERTIFIER qu'il a des sources sûres sur le fait que ces gens en noir s'appellent sur leurs CARTES "vigiles privés", curieux nom, parce qu'une Université est faite de ses usagers et QUI aurait en un temps record recruté des nouveaux personnels à la Sorbonne? Le Recteur n'a pas ce droit, il a celui en revanche d'appeler la "police" selon ses idées. Parce que lorsqu'on voit ces hommes habillés de noir, l'on a envie de leur demander - très poliment - de nous montrer leur carte de "vigile privé", ce sont eux qui sont chargés de fouiller les sacs en plus... Je veux dire par là que j'ose espérer que ce ne sont pas des policiers munis de gilets par-balles contre des étudiants pacifistes et des enseignants à l'intérieur de leur Université (parce que cela ne s'appelerait pas de la diffamation mais un autre mot qui m'échappe, de l'intimidation, voilà, faisant complètement fi de la présomption d'innocence - et quel mot déjà ! - ; un vrai policier attend qu'un acte grave SE PASSE pour ARRIVER et agir, il en a besoin comme preuve et ne se montre pas avant, ne harcèle personne de son omniprésence), qui seraient là d'une manière pas si légale que cela. JE POSE LA QUESTION. Ils sont habillés d'une manière bizarre, non, vous ne trouvez pas? Mille fois tant mieux si je pense n'importe quoi et suis très con sur ce coup-là, c'est "juste" que les vrais vigiles de la Sorbonne on les connaît, on les a cotôyés pendant longtemps, il y en a qui sont très sympas, ils sont habillés d'une certaine façon, alors que ces hommes DANS l'Université munis tous de vestes noires capitonnées, personne ne nous a informés de qui ils sont.
Si personne n'a d'information sûre à me donner sur qui ils sont, parce que dans une Université on se connaît tous (fonction) et on sait qui est qui, je pense qu'il pourrait être utile d'informer et de porter plainte auprès du Procureur de la République de Paris de la présence d'hommes non-identifiés (la légalité étant l'information, la présentation de ce nouveau personnel) à la Sorbonne et qui ne se sont pas présentés à nous, pas même sur une petite pancarte à l'entrée, genre : "l'Université de la Sorbonne a recruté d'urgence des "vigiles privés" (avec petite définition et explication)", ces mots seraient écrits et ne pourraient donc être des mensonges. Ces hommes non-identifiés constituent pour moi une violence visuelle inacceptable dans un lieu d'enseignement, et une présentation atténuerait au moins un peu. Et s'ils persistaient à ne pas se présenter, l'illégalité serait d'autant plus probable.
La présence d'hommes non-identifiés dans une Université est pour moi une illégalité. Et le mot "privé" ("vigiles privés???"), dans une Université PUBLIQUE... Mon dieu comme j'aimerais avoir tort. Mais pour moi, JAMAIS le privé ne va dans le public.
P.S. : lors de ma plainte reçue par le Procureur, j'avais aussi écrit au Recteur, un avocat m'avait conseillé les 2, alors je ne sais pas si c'est le même Recteur, mais le Procureur avait reçu ma plainte, alors que silence du Recteur.
Florence Morel
Voilà, nous sommes les nouveaux journalistes sur bellaciao sur internet, très divers, et nous ne demandons absolument pas à être payés.
Je ne m'informerais dorénavant plus que sur internet, là où il y a les vrais témoignages, les vraies informations (et l'on sent immédiatement - c'est mon avis -, lorsqu'un article est vrai ou non). Pour moi, il y a trois possibilités au fait qu'il n'y a plus de medias ailleurs que sur internet : ils ont été menacés, censurés ou payés.
Cela ne me gêne absolument pas, quelques rares jours, il y a trois ou quatre jours, j'ai essayé une dernière fois d'écouter ma radio, comme d'habitude - et toutes les stations y sont passées -, j'ai tenu trois minutes et j'ai éteint.
Ceux qu'on y entend - et auparavant j'avais fait des essais à plusieurs heures différentes - ne sont plus du tout entendables, rupture définitive avec ce vieux monde qui n'existe plus pour moi (sauf les rediffusions de France-Culture la nuit uniquement, pas de forum ouvert sur leur site sur l'actualité, censure?, et une émission sur les musiques un peu hors-normes dont on n'entend pas parler ailleurs sur Europe 1, mais c'est autre chose, ça, ce n'est pas de l'information, j'éteins - et de toute urgence ! - si par malheur j'en entends).
La TV je n'en parle pas, parce que j'habite Paris et donc je n'en ai pas, il y a suffisamment de séminaires, conférences à choisir d'entendre et voir pour de vrai - mais que ces mots ne fassent peur à personne, chacun peut y aller, y en a pleins de différents et c'est super génial, je suis personnellement "surbookée" à ce sujet, donc la TV, là vraiment je n'aurais vraiment (... !!!) pas le temps de la regarder -, et puis il y a le cinéma, c'est vrai qu'à Paris on a la chance que pleins de vieux ou moins vieux films repassent. Quant à la presse écrite, OUH LA LA !!!, à part ce qui est plutôt culturel et pointu - et l'on en trouve aussi, de la culture même dans des petites revues qui hélas là aussi, sont plus facilement trouvables à Paris -, non merci. En revanche je lis, merci les maisons d'édition et les écrivains, ça c'est ma tasse de thé (petite intervention personnelle, il y en a c'est les randonnées à cheval etc...).
Donc la disparition des anciens medias ne me gêne pas du tout, si tout le monde ne les payait (achetait) plus comment ils feraient les petits chous (mais ma vie ne regarde que ma vie, à chacun de juger), j'ai coupé le monde en deux, et celui qui naît, ici par exemple précisément, celui-là, en plein combat, quel beau monde on commence d'être déjà. Parce qu'on a la conscience. Je crois... il n'y a que le vrai combat dans la réalité qui la donne, et le degré de ce qu'il se passe. Néanmoins les témoignages qu'on lit sur bellaciao en donnent aussi le degré puisqu'on ne peut pas être partout, mais c'est là, sur bellaciao, que j'ai enfin trouvé des témoignages qui correspondaient à MA réalité ; alors autant vous dire, anciens medias qui n'existent plus, que quand le sang d'étudiants a coulé, qu'il y a eu utilisation d'une force peu commune, de gaz lacrymogènes, d'arrestations d'innocents qui ont porté plainte et sont repartis et qu'à la place on entend des nouvelles de Sylvain et Sylvette à la radio, Bécassine, ah j'oubliais, Thierry-la-fronde (pardon pour l'acteur-comédien, que je juge un homme très bien, et voit ou verrait sûrement ce que je veux dire) etc..., que pour moi vous n'existerez plus JAMAIS. Et je ne blague pas, dans le nouveau monde qui commence, il y a des superchoses qui existent ou se passent. Alors vous...
Florence Morel